Je voudrais revenir sur ce drame qui s'abat sur la communauté polynésienne et tous les sympathisants et les familles concernées car nous, parents d'enfants de couleur, quel que soit l'origine, on peut être un jour ou l'autre confrontés à ce problème de racisme.
Noélanie, qui aurait eu 9 ans le 21 décembre 2007, est décédée il y a à peine un mois, sans doute directement ou indirectement suite à des violences physiques d'origine raciste de la part d'un gamin de son école primaire.
Imaginez un instant un gosse de maximum 11 ans tenir des propos racistes, tenter d'étrangler une camarade de classe jusqu'à l'évanouissement et ensuite l'asséner de coups de pied pour qu'elle revienne à elle.
Insoutenable n'est ce pas ? Mais c'est pourtant ce qui est arrivée à Noélanie qui malgré une lettre adressée à l'école pour dénoncer ces faits (elle n'osait pas en parler à la maison) n'a pas été écoutée. Même sa famille n'a pas été mise au courant de cette correspondance sous prétexte qu'elle ne présentait pas les symptômes d'une enfant harcelée et maltraitée à l'école.
Alors ne me parlez pas de prévention. Ca ne prend pas avec moi.
Alors aussi dur que cela puisse paraître, j'ai parlé de tout çà à ma fille de 10 ans et demi car à travers un cas concret hélas, j'ai voulu laisser passer des messages parce que je pense qu'elle captera davantage qu'une consigne du genre "Ne laisse personne de frapper ou t'insulter et surtout tu m'en parles"
Alors dans le cas de Noélanie, il y a une dimension supplémentaire qui rajoute à la douleur de sa famille ici en France sans oublier celle qui lui a donné la vie, là-bas.
Adopter un enfant n'est pas chose aisée alors voir partir de cette manière un enfant qu'on a attendu, tant désiré parce que Dame Nature fait des câprices (faut pas croire qu'on adopte par plaisir ou par choix) aimé dans son coeur comme si il était dans le ventre, avoir traversé des montagnes (ou des océans) pour aller à la rencontre de ce petit être confié par sa famille d'origine qui metsur un pied d'estal la Métropole sans toutefois la connaître, qui souhaite le meilleur pour leur enfant, qu'il puisse faire des études en Métropole, s'épanouir et revenir au fenua passer des vacances.
Aujourd'hui j'ai honte de vivre dans un tel pays
Alors, nous parents d'enfants de couleur ou pas, répandons la bonne parole auprès de la jeune génération
"Oui, tous les enfants sont des enfants avant tout quel que soit la couleur, l'origine"
"Oui, ils ont le droit d'être écouté, leurs paroles doivent être prises en compte"
Apprenons à nos enfants que la différence est enrichissante pour le bien de tous, apprenons leur la tolérance, le respect des autres et ce dès le plus jeune âge pour qu'un tel drame ne se reproduise plus.
Vole, vole petit ange Noélanie ...!!!